Porto nous a littéralement charmés. À deux heures à peine de Paris, le dépaysement est total. En premier lieu, la végétation. Une abondance de fleurs, qui existent pour la plupart en France. Mais elles paraissent ici plus gaies, plus colorées, plus luxuriantes. Question de lumière peut-être.
Justement, cette lumière qui, en mai, baigne le regard sans l’éblouir. Elle éclaire l’orange des toits, effleure l’eau du Douro, teinte les azueljos de bleu, de vert, de rose…
Cette lumière qui s’enfuit au soir couchant pour ressurgir dans l’embrasement des ponts – dont le pont Eiffel – et des restaurants, mêlée aux notes de fado ou de jazz échappées d’un bar voisin.
Bien sûr, Porto c’est ces églises, cette architecture néo-gothique,
ces devantures art nouveau. C’est une cathédrale mille fois rénovée et qui du Moyen Âge où elle fut érigée ne conserve que sa structure en croix latine. Un peu de baroque, un peu de rococo lui ont fait perdre son austérité médiévale. Demeure les créneaux, caractéristiques des églises-forteresses.
M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis qu’aux églises, nous préférons les marchés. ? Celui de Bolhao en particulier.
Là tout n’est que cris, odeurs, saveurs et couleurs.
Et il arrive qu’on y croise une vieille femme portant ses achats sur la tête, précaire équilibre.
A ceux qui croient, j’en étais, que les Portugais consomment essentiellement de la morue, l’étal de poissons oppose un démenti formel.
Plus tard, sur les quais, les sardines grillées accompagnées d’un vin blanc légèrement pétillant ont confirmé le fait.
Car la cuisine portugaise mérite qu’on s’y arrête. Les tripes à la mode de Porto restent un excellent souvenir.
La tradition veut qu’en 1415, les habitants de Porto, après avoir offert à ceux qui partaient pour Ceuta toute la viande disponible, se retrouvèrent avec seulement les tripes à consommer. Avec beaucoup d’imagination, ils y ajoutèrent des haricots blancs, des saucissons, de la fraise de veau et assaisonnèrent le tout de « puxado ». La spécialité se retrouve dans tous les restaurants ou presque. Il faudrait évoquer aussi les desserts, en particulier le Nata, une pâte feuilletée légère et dedans un flan onctueux…
Dans la Baixa, zone commerçante de Porto, il serait dommage de ne pas s’arrêter un moment au café Majestic, rue Santa Catarina. Le décor art nouveau a été rénové récemment et c’est une belle réussite.
Il faut aussi évoquer la gare de Sé Bento et ses splendides azulejos…
… qui retracent l’histoire du pays et des transports.
Quitter Porto sans déguster son fameux vin eut été une hérésie. Visite de la cave de Sandeman sur les quais de Vila Nova de Gaia, mais nous aurions pu tout aussi bien choisir une autre marque de porto, elles sont toutes situées sur le quai. Une la visite guidée qui inclut la dégustation (avec modération s’entend) de porto blanc et rouge.
Il faudrait aussi évoquer la Foz du Douro (l'embouchure du fleuve) et sa promenade en bord de mer bordée de somptueuses villas et qui n'est pas sans faire penser aux stations balnéaires du début du siècle dernier.
Le palais de Cristal, le parc immense, véritable poumon de la ville, les musées, les théâtres, les places...
Mais tout ça, vous le découvrirez à votre rythme si vous cédez aux sirènes du départ.
Une dernière chose, un adage portugais prétend que "Lisbonne s'amuse, Coïmbra étudie et Porto travaille." Certes, Porto est une ville industrieuse et cela se voit, mais c'est aussi une ville qui s'amuse. En quatre jours, nous avons croisé des étudiants en toge noire qui fêtaient leur doctorat fort bruyamment dans les rues de Ribeira, une fanfare qui accueillait les invités au bal de la Rose dans le hall de la gare de Sé Bento,
une autre fanfare dans la rue Santa Catarina et pour finir nous avons assisté à la reconstitution de la deuxième invasion des troupes de Napoléon au Portugal. Qui n'a pas résisté aux forces alliées des armées portugaises, anglaises, écossaises, espagnoles et prussiennes. Superbes batailles sur les quais du Douro avec tirs à blanc nourris et manœuvres militaires soigneusement répétées...
Ce sera le mot de la fin et la fin du séjour.
Justement, cette lumière qui, en mai, baigne le regard sans l’éblouir. Elle éclaire l’orange des toits, effleure l’eau du Douro, teinte les azueljos de bleu, de vert, de rose…
Cette lumière qui s’enfuit au soir couchant pour ressurgir dans l’embrasement des ponts – dont le pont Eiffel – et des restaurants, mêlée aux notes de fado ou de jazz échappées d’un bar voisin.
Bien sûr, Porto c’est ces églises, cette architecture néo-gothique,
ces devantures art nouveau. C’est une cathédrale mille fois rénovée et qui du Moyen Âge où elle fut érigée ne conserve que sa structure en croix latine. Un peu de baroque, un peu de rococo lui ont fait perdre son austérité médiévale. Demeure les créneaux, caractéristiques des églises-forteresses.
M’en voudrez-vous beaucoup si je vous dis qu’aux églises, nous préférons les marchés. ? Celui de Bolhao en particulier.
Là tout n’est que cris, odeurs, saveurs et couleurs.
Et il arrive qu’on y croise une vieille femme portant ses achats sur la tête, précaire équilibre.
A ceux qui croient, j’en étais, que les Portugais consomment essentiellement de la morue, l’étal de poissons oppose un démenti formel.
Plus tard, sur les quais, les sardines grillées accompagnées d’un vin blanc légèrement pétillant ont confirmé le fait.
Car la cuisine portugaise mérite qu’on s’y arrête. Les tripes à la mode de Porto restent un excellent souvenir.
La tradition veut qu’en 1415, les habitants de Porto, après avoir offert à ceux qui partaient pour Ceuta toute la viande disponible, se retrouvèrent avec seulement les tripes à consommer. Avec beaucoup d’imagination, ils y ajoutèrent des haricots blancs, des saucissons, de la fraise de veau et assaisonnèrent le tout de « puxado ». La spécialité se retrouve dans tous les restaurants ou presque. Il faudrait évoquer aussi les desserts, en particulier le Nata, une pâte feuilletée légère et dedans un flan onctueux…
Dans la Baixa, zone commerçante de Porto, il serait dommage de ne pas s’arrêter un moment au café Majestic, rue Santa Catarina. Le décor art nouveau a été rénové récemment et c’est une belle réussite.
Il faut aussi évoquer la gare de Sé Bento et ses splendides azulejos…
… qui retracent l’histoire du pays et des transports.
Quitter Porto sans déguster son fameux vin eut été une hérésie. Visite de la cave de Sandeman sur les quais de Vila Nova de Gaia, mais nous aurions pu tout aussi bien choisir une autre marque de porto, elles sont toutes situées sur le quai. Une la visite guidée qui inclut la dégustation (avec modération s’entend) de porto blanc et rouge.
Il faudrait aussi évoquer la Foz du Douro (l'embouchure du fleuve) et sa promenade en bord de mer bordée de somptueuses villas et qui n'est pas sans faire penser aux stations balnéaires du début du siècle dernier.
Le palais de Cristal, le parc immense, véritable poumon de la ville, les musées, les théâtres, les places...
Mais tout ça, vous le découvrirez à votre rythme si vous cédez aux sirènes du départ.
Une dernière chose, un adage portugais prétend que "Lisbonne s'amuse, Coïmbra étudie et Porto travaille." Certes, Porto est une ville industrieuse et cela se voit, mais c'est aussi une ville qui s'amuse. En quatre jours, nous avons croisé des étudiants en toge noire qui fêtaient leur doctorat fort bruyamment dans les rues de Ribeira, une fanfare qui accueillait les invités au bal de la Rose dans le hall de la gare de Sé Bento,
une autre fanfare dans la rue Santa Catarina et pour finir nous avons assisté à la reconstitution de la deuxième invasion des troupes de Napoléon au Portugal. Qui n'a pas résisté aux forces alliées des armées portugaises, anglaises, écossaises, espagnoles et prussiennes. Superbes batailles sur les quais du Douro avec tirs à blanc nourris et manœuvres militaires soigneusement répétées...
Ce sera le mot de la fin et la fin du séjour.