Le lavoir de Thorame haute.

Thorame haute est un petit village des Alpes de Haute Provence dans la partie haute du Mercantour.

oh pinaise
j adoreeeeeee!!

Merci à vous deux. En prenant cette image, je suis resté un peu interloqué de voir ce spectacle. J'étais persuadé qu'à notre époque, les femmes ne mettaient plus les mains dans de l'eau à 6° pour laver le linge de la famille.

Oui c'est étonnant. Sais-tu pourquoi elles le font encore? Une envie, une inspiration écologique, ... Belle photo en tout cas

Bonjour Alain,
en lisant ton profil sur ton site, j'ai compris d'où venait ta maîtrise des éclairages.
Ici, il y a une démonstration de composition d’images et de l'infinie variété des nuances de couleurs.
Mais plus qu'une belle photo, c'est une bonne photo qui rend hommage aux sacrifices de toues les femmes dont les tâches ménagères étaient et sont encore dans bien des parties du monde éreintantes et abîmantes. Ce furent et ce sont nos mères.

Est-ce que tous les villages de France ont maintenant l'eau courante ?
La dernière statistique que je connais laissait apparaître encore un déficit de 6%, principalement dans la Loire, et les villages de haute-montagne (notammant dans le Doubs et la Provence). Mais je sais aussi que Mitterand s'est attaqué à ce problème. IL est d'ailleurs resté discret sur ce sujet.

Lorsque j'en ai parlé avec ma maman, elle m'a dit que pour elle, en se rappelant le lavoir au temps de la guerre, la machine à lessiver automatique et le mixe-soupe étaient les deux outils qui avait transformé la vie des femmes, mieux et pus encore que l'accouchement sans douleur ou la pilule.

Anecdote : lorsque je suis arrivé au Brésil, j'ai acquis pour l'employée de maison une bonne machine à lessiver.
Elle a refusé de s'en servir pendant un an parce qu'elle ne voulait pas laver à l'eau chaude et laisser la machine faire le travail, comme si elle allait perdre le sien.
Suite à un concours de circonstances, elle a mis la machine en service. Lors de notre déménagement, la machine nous a suivi et j'ai appris qu'elle refuse depuis énergiquement toute lessive. Son mal de dos avait disparu.

Anecdote 2 : en 1957, un petit village résidentiel d'Asie a rendu un vibrant hommage lors du départ d'un ambassadeur américain y résident. Un peu interloqué, toutes les plus hautes autorités ont entendu les autorités du village rendre hommage à l'épouse de l'ambassadeur. Elle s'était longuement interrogée pour savoir pourquoi toues les vieillies femmes étaient courbées en deux et si souffrantes> A cause du balais. Le manche de bambou était trop court. Elle a alors assemblé simplement deux tubes, assise devant sa porte, puis a balayé tous les jours le "trottoir" devant chez elle. Quand les femmes s'y intéressaient, elle offrait son balai. C'est devenu un artisanat local. Maintenant, a dit le maire du village, nos femmes et nos filles ne souffriront plus et finiront leur vie droite. (Résumé d'un chapitre du livre "le vilain américain", prix Pulitzer en 1958 ou 59 ? qui a contribué au terme de la carrière d'Einsenhower.

Oui, j'aime vraiment bien cette photo. C'est de la bonne photo, porteuse de sens et de poésie. ( et j'ai de l'admiration pour toutes les femmes et les mères - de la honte aussi,)

Je m’aperçois que je suis long, banal et que je divague. Alain excuse moi.

Divaguer? que non! J'aime que les images, quand c'est possible soient accompagnées d'une histoire, d'une anecdote. Je sais d'où cela me vient mais là, c'est la nuit blanche assurée.
Merci à vous deux.

moi aussi j adore ces histoires Bernard

J'aime aussi découvrir ce qu'une photo est capable d'évoquer dans nos
esprits, c'est aussi là sa force et son charme, libérer l'imagination,
les sensations et les souvenirs...

Je suis vraiment ravi de voir enfin un lavoir vivant, encore en usage, il y en a tant dans ma région
qui sont relégués à l'état de curiosité avec une plaque explicative
comme pour un mausolée, au mieux garni de fleurs ou enfermé dans une
salle servant aux expositions comme chez moi à Mougins.
D'un autre côté, je pense à ce qu'éprouve la lavandière, souffrance ou bonheur?

Thorame,je sais qu'il y a une belle randonnée à y faire et l'ancien train des
pignes y mène bien il me semble, faudra que j'y repense...

A propos de l'aspect technique, cela n'a pas du être simple de gérer la balance
des blancs, c'est plutôt bien réussi même si cela sature un peu par endroit; les reflets dans l'eau évoquent
une peinture à l'huile.
Je découvre le système très ingénieux constitué par un tronc suspendu afin d'étaler le linge, cela a disparu
depuis bien longtemps sans doute des lavoirs abandonnés..

Quand j'étais tout gamin et que j'allais voir ma grand mère à Honfleur, il y en avait un splendide dans le bas de la rue Eugène Boudin. J'entendais les lavandières plaisanter depuis chez ma grand-mère, 80 mètres plus haut. Merci de ton passage. Le train des pignes!! malheureux homme celui qui n'a pas posé ses fesses dedans.

Confidence pour confidence, j'ai pris ce fabuleux train il y a longtemps déjà pour aller à Veynes en vacances, mais il passait près de chez moi pendant ma scolarité primaire et j'empruntais parfois seul ou avec un copain sa voie ferrée en traversant un tunnel rempli de chauves souris pour aller à mon école, cela avait un air d'aventure et c'était aussi bien plus court...